HENRY III

Naissance : Fontainebleau, 1551 - Décès : Saint-Cloud, 1589
Valois-Angoulème

Roi : Pologne de 1573 à 1574
Roi : France de 1574 à 1589

Fils de Henri II et Catherine de Médicis
Frère de François, Marguerite de Valois (la Reine Margot), Louis de France, Claude de France, Charles-Maximilien Charles IX, François II, Jeanne et Elisabeth de France
Demi-frère de Diane d'Angoulême, Henri d'Angoulême et Henri de Saint-Rémi


D'une élégance extrême, Henri III éprouvera un penchant certain pour les mignons, notamment d'Epernon et Joyeuse. Ces relations ne sont pas uniquement affectives.

L'entourage est, en réalité, composé de bretteurs dévoués plutôt que de courtisans amateurs de plaisirs. Cette cour donnera naissance à une nouvelle noblesse qui prendra une partie de l'influence perdue par les grandes familles en révolte. Très mystique, le roi passe facilement des vêtements raffinés et des parures à l'habit des pénitents, allant jusqu'à vivre en capucin. Il fonde une communauté des Minimes à Vincennes, l'Ordre de la Chevalerie du Saint-Esprit et va demander un héritier en pèlerinage à Chartres.

Avant de monter sur le trône, et alors qu'il n'est encore que duc d'Anjou, le futur souverain s'illustre brillamment au cours des guerres de Religion, notamment à Jarnac et à Moncontour.

Catherine de Médicis, qui le considère comme son fils préféré, obtient qu'il soit élu roi de Pologne en 1573. Il rentre en France pour succéder à son frère Charles IX, roi de France, et épouse Louise de Vaudrémont-Lorraine.

Ses conseillers sont, pour la plupart, d'ascendance italienne comme Birague, Gondi de Retz, Adjacet, Zamet, Sardini et Strozzi. Les chanceliers Cheverny, Nevers et Matignon ainsi que les secrétaires d'Etat Villeroy, Brûlart, Pinart et Fizes de Sauve complètent l'entourage. Catherine de Médicis joue un rôle prépondérant. La France est, en réalité, gouvernée par la mère et son fils.

Henri III ne parviendra jamais à s'imposer aux factions en guerre. L'Union calviniste, menée par le prince de Condé et Henri de Navarre, le futur Henri IV, s'opposent aux catholiques intégristes, conduits par le duc de Henri de Guise.

Le roi tentera, dans un premier temps, de préserver l'unité nationale. Il accorde la paix de Beaulieu aux protestants en 1576, admet la liberté de culte partout en France sauf à Paris et distribue un certain nombre de fonctions politiques. Les catholiques sont très hostiles aux concessions accordées. Ils s'organisent au sein d'une Ligue conduite par le duc de Guise en 1576. Le roi est nommé à la tête de l'organisation, sans pouvoir s'imposer. Sous la pression, Henri III doit organiser des états généraux à Blois en 1576-1577 qui ont pour objet de reprendre les libertés accordées aux protestants. Une nouvelle paix, signée à Nérac en 1580 et moins généreuse pour la Réforme, ne fera qu'accorder un maigre sursis.

Henri de Navarre devient l'héritier désigné à la mort du frère du roi, François d'Anjou, en 1584. Les Ligueurs provoquent alors la guerre des « Trois Henri » qui oppose le roi, Guise et Navarre. La défaite de Joyeuse à Coutras en octobre 1587 provoquera la journée des Barricades le 12 mai 1588. Le roi doit fuir Paris. Par vengeance, Henri III fait assassiner le duc de Guise et son frère, le cardinal Louis de Lorraine, en décembre 1588. Les Ligueurs tentent de destituer le roi et de nommer à sa place le vieux duc de Mayenne en qualité de lieutenant général du royaume.

Henri III décide de se réconcilier avec Henri de Navarre. Ils assiègent ensemble Paris. Le roi sera assassiné au cours de cet épisode le premier août 1589 par le moine ligueur Jacques Clément.